Trek – quatrième journée, repos et sources chaudes Nuit très pluvieuse et vraiment fraîche. La yourte n’est pas aussi isolée que les versions normalement habitées. Je hais mon sac de couchage ultra compact, mais ultra non isolant ! Alors que Rose et Clemence dorment dans des sacs tout confort dignes d’une maison !! Alors que je commence à me réchauffer près du feu dans la yourte principale, Mingmar m’appelle pour donner un coup de main avec les chevaux. L’objectif est de capturer les poulains enfermés dans leur enclos pour ensuite les attacher près du camp. L’exercice est bien plus difficile qu’il en paraît. Trois quarts d’heure de course dans un enclos remplis de boue et je termine totalement dégueu ! Heureusement nous prenons après le repas les chevaux pour nous rendre à quelques kilomètres du camp dans des sources d’eau chaude dont nous rêvions depuis le départ ! Grosse désillusion en découvrant une cabane en bois avec deux horribles baignoires en guise de bain que nous devons remplir d’eau chaude sortie de vieux tuyaux à l’extérieur. Mais bon après quatre jours sans vraie douche, j’apprécie tout de même ce bain express. Au retour, craquage boulimique dans un petit marché que nous dévalisons de ces chocolats ! Un petit groupe de français est arrivé entre temps, avec eux, une mamie de l’extrême (Agnès) de 79 ans qui encaissent les heures à cheval sans broncher … Incroyable (et frustrant) ! Leur guide parle anglais, ce qui est bien appréciable pour une fois. Il nous explique un peu de détails sur la vie des familles que nous croisons depuis notre départ. Nous terminons la soirée autour d’un feu de camp (allumé au gaz d’une méthode des plus douteuses digne des pires vidéos de catastrophes vues sur Youtube) et de quelques vodka / bières entre guides, locaux et trekkeurs. Trek – cinquième journée Réveil dur dur après les verres de la veille ! Heureusement un doliprane et un petit déj de compet frites / pizza mongole nous remet sur pied rapidement ! Nous remontons rapidement en selle, mais pour une rando au ralentie car Mingmar n’a pas encore récupéré de la soirée de la veille ! Après un rapide picnic, l’orage nous rattrape et nous devons nous abriter dans une petite étable laissée vidé au milieu de nulle part. On se rend alors compte que Mingmar a oublié sa canne à pêche au dernier spot picnic. On le pousse à retourner la chercher car il tient vraiment à nous choper du poisson à la fin du trek quand nous longerons la rivière. Maurice se traine la nouille aujourd’hui. A croire que lui aussi à un peu trop fait la fête hier soir ! Il profite même d’une seconde d’inattention de ma part pour m’envoyer dans les arbres le salaud !! Dommage la Go Pro ne filmait pas … Nous arrivons à un grand temple bouddhiste perché sur un immense rocher. L’ascension jusqu’au temple se fait par un ridicule escalier taillé dans la roche. Une fois la haut, la vue est imprenable ! Enfin, pars plus de neuf heures de ballade (et presque 40 km parcourus), nous arrivons à notre nous camp sous les étoiles car il fait presque nuit ! Courte soirée avec cette famille et nous rejoignons notre yourte pour dormir. L’absence de four à bois est terrible une fois encore pour moi et mon « sac de couchage » … Je dors tout habillé avec polaire et gore-tex et c’est à peine suffisant … Trek – sixième journée Certainement la nuit la pluie froide et la plus difficile depuis notre départ. La pluie de cette nuit n’a certainement pas contribué à réchauffer l’atmosphère. Au petit déj aujourd’hui … des sushi au ketchup ! Décidément après les frites pizza, nous allons de surprise en surprise. Mingmar est déjà levé et parti pêcher dans la rivière. Nous partons avec les deux enfants de la famille pour essayer de le retrouver. Faute de le trouver, nous jouons au lasso avec les enfants, cours de photos pour le plus jeune, et cours de scoobidoo pour la petite. Mingmar réapparaît dans la fin de matinée avec un tout petit poisson qui ne risque pas de nous nourrir aujourd’hui. En fait il a cassé l’enrouleur de sa canne à pêche et ne peut plus l’utiliser. On décolle finalement à 15h00 pour 22 km de randonnée un peu folle à travers les steppes. Le temps est superbe et on décide de sortir la Go Pro pour tester quelques vidéos avec Rose aux commandes. J’ai encore pris de l’assurance avec Maurice et je peux désormais galoper sans les mains et dans me détruire le dos ! Arrivé au camp, on retrouve Laura la jeune volontaire française croisée au Morin-Jin. Cela fait six jours qu’elle vie chez cette famille et s’occupe au quotidien des animaux et de la yourte. Elle semble totalement épanouie de son séjour ici. L’après midi passe rapidement entre partie de volley improvisée, partie de dames et d’échecs (inutile de préciser que je me suis fait laminer), selfie sauvage avec les buffles (et tentative échouée avec les moutons). Bref, une bonne nuit bien méritée en fin de journée car demain, dernier jour (déjà !!), une longue route nous attend … Trek – septième journée – Shit happens ! On démarre la journée totalement à la bourre sur l’horaire prévu. Décollage à 11h45 au lieu de 10h, Mingmar nous laisse prendre de l’avance au départ mais au final on perd du temps à le retrouver 30 minutes plus tard. C’est après plus de 3h de trot que l’on fait finalement une pause pour déjeuner. Maurice est nerveux, je le sens pas trop aujourd’hui. En plus il m’a encore envoyé dans les arbres ce que je déteste ! Nouvelle activité avec les chevaux … Nous apprenons à traverser une rivière ! Très surprenant mais ça passe plutôt bien. Mingmar nous a fait la démo puis nous l’avons suivi sans embrouilles. Aller pour le plaisir, la vidéo de cette étape pas comme les autres … À moins de deux heures de la fin de ce trek, Maurice m’offre un dernier cadeau … Il s’énerve pendant ma pause technique et alors que j’allais remonter en selle, il démarre au quart de tour à plein galop,me laissant péniblement accroché derrière la selle, et m’envoyant dans le décor quelques centaines de mètres plus loin !!! Très grosse frayeur sur le coup ! Les quelques secondes de cette course infernale m’ont paru une éternité et je suis chanceux de ne pas m’être craché dans les roches un peu plus loin ! Le sac photo a bien protégé mon dos, mais aussi l’appareil ! En reprenant mes esprits quelques secondes après la chute, mes premiers mots sont « Shit, j’ai pommé la Go Pro ! ». C’est le signe que tout va bien. Dommage elle n’enregistrait pas … En retournant la récupérer à pied, j’apprends que Clémence aussi est tombée à cause de Maurice qui a effrayé Bernard, son cheval, en arrivant comme un fou. Nous voilà deux au sol et trois chevaux effrayés échappés ! Mais pas de gros bobos pas chance ! Nous terminons notre aventure au ralenti. Passage par un grand mémorial surplombant Kharkhorin et nous voilà de retour à la case départ après 200 km à cheval ! Xavier le patron (français) de horse trail est là. Très sympa de discuter avec lui à propos de ses projets en Mongolie. Rose nous offre le bouquer finale de cette journée en laissant tomber son appareil photo au fond des toilettes sèches de l’auberge ! Chacun de nous trois aura eu droit à sa merde du jour … Et Rose aura la parfaite occasion de sortir l’expression que Clemence lui apprend depuis quelques jours … « Putain de merde » (raisonnant plutôt comme « Ploutiń de merde » avec son accent hollandais. Nos sacs sont toujours là, il est temps de remballer avant une dernière nuit et un retour encore mouvementé en minibus vers Ulan Bator … Si vous aussi vous avez visité ces lieux, ou vous y pensez, avez besoin de conseils, contacts ou autres, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire 🙂 Laisser un commentaire via Facebook / Comment with Facebook Laisser un commentaire / Write a comment with wordpress Loading Facebook Comments ... Please enable JavaScript to view the comments powered by Facebook. Loading Disqus Comments ... Please enable JavaScript to view the comments powered by Disqus.