Mongolie, une semaine en trek à cheval à Kharkhorin (1/2)

En route pour Kharkhorin, une aventure en soit !

Réveil assez tôt ce lait afin d’aller en ville trouver du cash pour payer l’hôtel et surtout le trek. Bonne nouvelle, notre ami israélien est toujours en vie après son injection. Nous partons sereins à la recherche du bus pour Kharkhorin. Nous devons retrouver à l’arrivée Ricardo, un ami de Clémence rencontré en Russie et qui fera le trek avec nous.

On rate le bus de peu et devons nous rabattre sur la solution minibus « pièges à touristes ». Après trois heures à attendre que le bus soit (archi) plein, nous partons enfin ! La route est chaotique. Nous passons plus de temps à rouler à côté de la route dans le sable et les débris que sur la route en travaux sur la quasi totalité du trajet. Sur la route je reçois un sms de France. C’est une promo de Domino Pizza qui le propose une pizza offerte pour une commandée. Je suis limite tenté …

À destination nous sommes accueilli par Tuya à l’auberge Morin-Jim point de départ de notre trek le lendemain. Nous rencontrons Laura, une jeune française, en volontariat dans la région pour une semaine. Impressionnant le nombre de français rencontrés depuis mon passage au lac Baïkal ! Arrivée deux jours avant nous, elle a déjà quelques conseils à partager pour visiter les environs dont un immense temple bouddhiste à la sortie de la ville. Le soleil nous abandonne rapidement et les chiens errants non rassurant nous poussent à rester à l’auberge dont notre chambre n’est rien d’autre qu’une yourte.

Au réveil toujours pas de nouvelles de Ricardo le chilien. Après deux heures à l’attendre, nous cherchons un cybercafé et apprenons qu’il est dans la ville, mais dans une autre auberge et actuellement en ballade quelques parts. Impossible de l’attendre jusqu’à plus de 15h sans compromettre notre trek. Nous laissons un message à son auberge et démarrons notre périple.

Rencontre avec Maurice, mon compagnon pour la semaine

Notre guide, Mingmar, et nos amis les chevaux nous ont attendu toute la journée devant l’auberge. On m’attribue un cheval pour la semaine mais je suis déçu qu’il n’ait pas de prénom car ici les chevaux sont considérés comme sauvages, et seule leur couleur permet de les différencier. Je lui attribue donc pour nom « Maurice » qui lui convient parfaitement.

A partir d’aujourd’hui, les mots clés seront « Tchoooo » et « Oooooch », en gros « en avant ! » et « stopppp » !

La ballade commence tranquillement en bord de route. Les chevaux ne sont pas aussi grands que ceux que l’on connaît en France, aussi je me sens relativement à l’aise avec Maurice. Après un heure au pas, petite pause goûter où nous mangeons du riz et du yak, le même yak que nous avons croisé plein de vie le matin en nous réveillant …

Une voiture s’arrête près de nous et des amis de notre guide viennent prendre une bière un shot de vodka avec nous avant de repartir ! Impensable en France …

Reprise un peu plus rapide, même les petits galops passent déjà bien après deux heures de randonnée. Mais les premières douleurs au dos et aux genoux commencent aussi à vite apparaître …d’autant qui commence à se faire tard et l’humidité ambiante fait sortir les moustiques !! Clémence se fait dévorer, moi un peu moins en comparaison alors je relativise. Rose, quant à elle, a 20 années de cheval derrière elle donc aucune douleur, et est épargnée par les moustiques. Je la hais !!!

J’arrive totalement détruit à la yourte de notre première famille d’accueil. Un bon lait chaud, un bon yaourt, un peu de Tv incompréhensible et je m’écroule au fond de mon sac de couchage …

Trek – deuxième journée …

Réveil difficile pour nous trois ce matin. Par chance, pas trop de courbatures c’est déjà ça ! Au petit déj, du lait chaud et des Buzza. J’adore ce plat, mais au petit déjeuner, c’est un peu étrange.

10h approche, Mingmar part à la recherche des chevaux qui se sont évadés pendant la nuit.

Aujourd’hui je commence à mieux assimiler les mouvements de Maurice et essaie de compenser pour atténuer les chocs dans mon dos (malheureusement au prix de douleur dans les genoux). J’ai bien tenté d’utiliser mon sac de couchage comme coussin mais sans succès.

Nous alternons près de cinq heures au pas ou au galop, pour finir par un galop mémorable une fois les chevaux en vue du camp d’arrivée. Ils sont vraiment en pilote automatique !!

Nous arrivons bien crevés en début d’après midi dans notre nouvelle famille d’accueil. Un thé et encore ce merveilleux yaourt nous attend puis c’est le temps pour une petite sieste à même le sol ! Digi, l’une des jeunes filles de la famille nous réveille avec un bol de soupe, et un plat de riz et de viande (toujours pas identifiée).

Mingmar nous fait ensuite une démo de lancer de lasso sur les poulains, pas très convaincante … S’installe ensuite une sympathique complicité entre Clemence, Rose et les deux filles de la famille. Elles finissent par être moins timides avec nous et un peu d’anglais sort de leur bouche, facilitant le contact. Nous jouons toute la soirée à quelques jeux avant de nous coucher …

Trek – troisième journée

Nous partons ce matin pour notre troisième spot où nous resterons deux nuits. La séparation avec les filles de la veille est un peu triste alors que l’on s’était rapidement attachés à elles.

A peine 4h30 de randonnées sans trop de douleurs et nous sommes surprises de déjà arriver au nouveau camp ! Trois grandes yourtes au milieu d’une vallée remplient d’animaux. Pas de chance, notre yourte ressemble plus à un espace de stockage qu’à une yourte pour recevoir des convives. Mais bon au milieu du matériel en tout genre, il y a quand même des « matelas » au sol, ça devrait le faire !

En route nous avons aperçu une énorme marmotte, du coup Mingmar et l’un des hommes du camp partent la chasser en fin de journée. Pas de chance, ils reviennent bredouilles deux heures plus tard.

Nous passons la soirée à jouer avec le jeune garçon de la maison. Il doit avoir 12-13 ans mais n’est pas farouche une seconde ! Un peu taré sur les bords même ! Il nous apprend à jouer à pierre feuille ciseau (version locale) et à compter jusque 10, avec une méthode digne des camps militaires …relativement efficace !

A suivre …

Si vous aussi vous avez visité ces lieux, ou vous y pensez, avez besoin de conseils, contacts ou autres, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire 🙂