2014-07-05 14-48-53Le Kalachakra se déroule entre le 4 et le 14 juillet. J’avais découvert le bouddhisme il y a plusieurs années et j’ai lu quelques livres portant sur la philosophie bouddhiste depuis (principalement du Dalaï Lama et de Matthieu Ricard). Quand j’ai appris qu’une initiation au Kalachakra par le Dalaï Lama se tenait au Ladakh, je n’ai pas hésité une seconde à y aller.

Nous étions 163 000 personnes dont 6000 touristes occidentaux. C’est le Dalaï Lama lui-même qui confère l’enseignement. Tout d’abord j’ai été touchée par l’humilité du Dalaï Lama qui incarne entièrement ce que j’avais pu lire précédemment : compassion, altruisme, stabilité.

L’ouverture du Kalachakra contient plusieurs discours (dont Richard Gere, que je n’ai pas reconnu). Les premiers jours, les principes fondamentaux du bouddhisme sont rappelés : vacuité, interdépendance, impermanence, les 4 nobles vérités, la roue du dharma, etc. Le Dalaï Lama parle aussi du Tibet, des conduites vertueuses devant être poursuivies par les moines, de l’écologie ou encore de l’aspect scientifique du bouddhisme. Puis l’enseignement du Kalachakra se déroule sur 4 jours (jours de pleine lune), où des mantra sont récités (notamment les vœux Bodhisattva).

Je vais essayer de résumer quelques grandes idées qui ont été énoncées. Tout d’abord, ce qui ressort de cet enseignement est que le bouddhisme n’est pas seulement une religion mais que l’on pourrait aussi le qualifier de science de l’esprit, de nombreux textes portent sur le fonctionnement de l’esprit. La grande différence du bouddhisme avec les autres religions est que le bouddhisme considère qu’il n’y a pas de dieu créateur ni de notion de soi (d’ego) ou âme. Le but ultime est d’atteindre l’éveil, appelé aussi nirvâna ou Bodhicitta, dans cette vie ou les vies suivantes. L’éveil – état de totale libération et de paix intérieure – est presque impossible à atteindre dans cette vie à part si on a accumulé un très bon karma les vies antérieures. Avant d’atteindre l’éveil, nous sommes dans le samsara, c’est à dire le cycle des renaissances des êtres non éveillés. Nous restons dans le samsara du fait de notre « ignorance » quant à la réelle nature de l’existence (notamment l’ignorance de l’interdépendance et de la notion de non-soi). Du fait de cette ignorance, nous nous attachons aux choses matérielles et à la notion d’ego en pensant que cela nous rendra plus heureux, cet attachement est dans le bouddhisme considéré comme une cause de souffrance. Afin de se libérer de la souffrance, le seul désir à poursuivre est donc la libération de l’attachement, notamment grâce à la prière, la méditation, l’étude des textes.

Un des principes centraux du bouddhisme est donc la notion de vacuité, d’absence d’un soi indépendant. « Je ne suis pas, je n’ai pas ». Le Dalaï Lama précise que cette idée de non-soi, tout comme l’idée d’absence de dieu créateur, peut être angoissante pour beaucoup de gens, et que chacun doit « aller à son rythme et ne pas prendre en compte des notions qui seraient inconfortables ». Il précise aussi qu’il est bien de garder sa religion d’origine si on en a une et que cela n’est pas incompatible avec l’intérêt que l’on peut porter au bouddhisme.

Nous avons étudié deux textes importants : lettre à un ami et Nagarjurna’s Letter to King Satvahana. Outre l’aspect philosophique et l’étude des textes, nous avons aussi passé du temps à réciter des mantra, ce qui était assez difficile car les mantra sont récités en tibétains. Ce que j’ai trouvé intéressant est la cohérence qui ressort de cet enseignement et l’énergie positive véhiculée par le Dalaï Lama.

Au moment où j’écris l’article, Anthony vient d’arriver au Ladakh, c’est parti pour l’aventure à deux, avec au programme un départ pour le Zanskar à planifier.

Si vous aussi vous avez visité ces lieux, ou vous y pensez, avez besoin de conseils, contacts ou autres, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire 🙂

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